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Évolution des connaissances sur l’obstétrique et l’accouchement au cours du temps
La conception et la grossesse sont des phénomènes naturels qui ont toujours été porteurs d'ombre et de mystère. Depuis toujours, des recherches ont été investies afin de tenter de percer le secret de la naissance. Au cours du temps, de nombreuses hypothèses ont été proposées. Elles concernaient la représentation de l’appareil reproducteur interne féminin, de l’embryon, etc… ou encore du processus de fécondation. Parfois très loin de la réalité, ces suppositions n’étaient parfois pas totalement dénuées de vérité.
Par exemple, une des représentations de l’embryon humain qui perdurera le plus au cours de l’histoire était une proposition d’Hippocrate, qui stipulait que l’embryon était issu d’un mélange des semences masculines et féminines. On croyait alors que les femmes possédaient des «testicules» féminins. L’embryon était donc vu comme un liquide.
Mais cette idée est démentie par un médecin hollandais en 1672, Régnier de Graaf, qui représenta l’embryon sous forme d’un œuf. L’idée des testicules des femmes est enrayée, on lui attribue maintenant des ovaires, organes qui produisent les œufs.
Par Régnier de Graaf, 1672
A cause de la répression religieuse, comme dans beaucoup de domaines scientifiques, les recherches autour de la naissance sont restées statiques. Les préceptes religieux ont malgré tout protégé les femmes enceintes, du moins le fœtus qui après 3 mois de gestation était doté d'une âme. On a encore longtemps cru à l'image d'un enfant entièrement constitué dans le ventre de sa mère.
Par Ambroise Paré, XVIème siècleAu XVIIIème et XIXème siècle, on commence à pouvoir être plus précis concernant le développement de l’embryon, on sait qu’il passe par des «stades» : d’abord un organisme unicellulaire, puis pluricellulaire, invertébré, vertébré inférieur, puis vertébré supérieur et enfin fœtus. Puis, au XXème et XXIème siècle, les représentations de l’embryon sont de plus en plus précises.
Planche de l'Abrégé de l'embryologie sacrée par M. l'Abbé Dinouart, 1775
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